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Avortements clandestins

  • Faty Touré
  • 3 mars 2016
  • 2 min de lecture

Jusque dans les années 1960 : en vertu de la loi de 1920, toute pratique et information sur la contraception et l'avortement étaient interdites et punies de prison (même d'éxecution sous le régime de Vichy).

Les médecins et autres professionnels de santé encouraient en plus l'interdiction d'exercer. Les femmes recouraient à toutes sortes de procédés :

- Ingurgiter des produits toxiques ( chlorate de potassium, détergent, ...) avec pour seul but de se rendre malade pour provoquer une fausse couche.

- Introduire plus ou moins adroitement dans l'utérus une aiguille à tricoter, une brosse à dents, une baleine de parapluie, etc...Il existait des sondes manipulées par les avorteuses : une fois dans l'utérus elles finissaient par déclencher une infection et la femme se présentait aux urgences de l'hôpital dans l'espoir de subir un curetage* (et si curetage il y avait, c'était sans anesthésie, donc très douloureux, pour la punir).

En 1956, certaines statistiques évaluaient à 800 000 le nombre d'avortements clandestins, et à plus de 10 000 le nombre de morts (par infection, embolie**, hémorragie, etc...) sans parler des séquelles dont la stérilité.

Les femmes de gré ou de force, doivent servir d'idéologie nataliste, qui s'appuie sur des bases religieuses ("croissez et multipliez"), ou patriotiques (il faut renforcer la nation française face à l'Allemagne).

*Le curetage est l'action qui consiste à nettoyer soigneusement en grattant, à l'aide du doigt (plus souvent appelé curage) ou de différents outils chirurgicaux , la surface interne de n'importe quelle cavité organique naturelle (ganglion, utérus) ou non

**L'embolie est une interruption soudaine d'un liquide circulant de l'organisme, le sang ou la lymphe par un corps étranger. L'embolie cause des obstructions du réseau vasculaire dont la conséquence est l'oxygénation diminuée ou nulle des tissus


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